Leptospiroses

Agent causal :

Les leptospiroses sont des zoonoses (maladie transmise par un animal) du à une bactérie du genre leptospira.
Il existe pus de 130 sérotypes regroupés en 23 sérogroupes
La plus fréquente en France est Leptospira ictéro-haemorragiae.

Epidémiologie :

Dépend essentiellement des conditions hydrométriques : c’est une maladie des pays chauds et humides.
La Leptospira vit longtemps dans l’eau.
En France l’incidence est de 0,4 pour 100 000 habitants et par an.
L’incidence est bien plus forte dans les territoires d’outre-mer qu’en métropole

Mode de contamination :

Les réservoirs de germes sont surtout les rongeurs mais également chien et animaux d’élevage.
Les animaux éliminent les germes dans les urines ce qui va souiller le milieu environnant. L’homme est très sensible à  cette infection et elle peut être mortelle.
La transmission à l’homme peut être directe par morsure de rat par exemple, mais également indirecte par inhalation de gouttelettes contaminées ou par passage à travers une lésion cutanée.
La dissémination se fait sur tous les organes y compris les méninges et le germe est responsable de la libération d’entodoxines.

Clinique :

L’expression clinique est variable allant d’un simple syndrome grippal à une forme ictéro hémorragique de pronostic parfois redoutable.
Apres une incubation de 6 à 14 jours , le début est brutal avec :
– un sepsis associant fièvre, frissons, tachycardie, hypotension artérielle,
– un syndrome polyalgique avec myalgies importantes, arthralgies et céphalées,
– des signes cutanéo muqueux avec rash, vasodilatation,
– un syndrome méningé (parfois).
La fièvre dure en 4 et 8 jours puis la température ce normalise avant une éventuelle réascension au 15ème jour.
Parfois la forme est plus sévère et dépend des atteintes viscérales qui apparraissent au 3ème jour. La précocité de l’atteinte viscérale serait un facteur de mauvais pronostic.
L’atteinte hépatique apparaît en 3 et 7 jours apres le début de la maladie et est responsable d’un ictère mixte important.
L’atteinte rénale se traduit souvent par une protéinurie et parfois une hématurie, une insuffisance rénale nécessitant une dialyse est possible.
L’atteinte neurologique avec syndrome méningée est inconstante. C’est une méningite à liquide claire avec lymphocytose, hyperprotëinorachie modérée et glycorachie normale. Les encéphalites sont rares (tableau de confusion). Il peut exister également une atteinte musculaire sévère avec rhabdomyolyse venant aggraver les troubles de la fonction rénale.
Les manifestations hémorragiques sont plus ou moins sévères. La CIVD (Coagulation Intra-Vasculaire Disséminée) est rare.
L’atteinte pulmonaire va de la simple toux à un SDRA (syndrome de détresse respiratoire aigüe).
Une myocardite parfois grave est possible
Une atteinte des différents segments de l’œil est également possible.

Diagnostic :

Hyperleucocytose, thrombopénie, augmentation de la créatininémie, ictère mixte, cytolyse hépatique modérée.
Hémoculture et Lavage bronchoalvéolaire peuvent être positif les 5 premiers jours puis il faut attendre le 12 ème jour pour que la sérologie se positive.

Evolution :

Les critères de gravité sont :
– hyperleucocytose>30000/mm3
– Thrombopénie <50000/mm3
– TP<50%
– troubles de la conscience
– signes de myocardite
– oligurie
– dyspnée et signes radiologiques d’atteinte pulmonaire.

Traitement :

Le traitement de référence repose sur la Pénicilline G à la dose de 150000 U/kg/j en 4 perfusions.
on peut également donner une aminopéniciline à la dose de 1 gr toutes les 6 heures
En cas d’allergie à la pénicilline, la doxycycline à la dose de 3 mg/kg/j en 1 perfusion.
La durée de l’antibiothérapie est de minimum 10 jours.

 

 

 

Post operative chronic pain