Indications :
Épilepsie :
-
Adultes et adolescents âgés de 13 ans et plus :
– Traitement en monothérapie ou en association des épilepsies partielles et généralisées, incluant les crises tonicocloniques.
– Crises associées au syndrome de Lennox-Gastaut. Lamictal est administré en association à un autre traitement mais peut être l’antiépileptique (AE) de première intention dans le syndrome de Lennox-Gastaut. -
Enfants et adolescents de 2 à 12 ans :
– Traitement en monothérapie des absences typiques.
- Troubles bipolaires :
- Adultes âgés de 18 ans et plus : Prévention des épisodes dépressifs chez les patients présentant un trouble bipolaire de type I et qui ont une prédominance d’épisodes dépressifs (cf Pharmacodynamie). Lamictal n’est pas indiqué dans le traitement aigu des épisodes maniaques ou dépressifs.
Posologie et mode d’administration :
La manipulation de ce traitement est délicate. La posologie efficace doit être atteinte progressivement. En cas d’arret du traitement la reprise de se dernier peut s’accompagner d’éruptions cutanées sévères, ca reintroduction doit être faite avec prudence.
Épilepsie :
L’augmentation posologique recommandée et les posologies d’entretien pour les adultes et les adolescents à partir de 13 ans (Description 1) et pour les enfants et adolescents âgés de 2 à 12 ans (Description 2) sont données ci-dessous. En raison du risque d’éruption cutanée, la posologie initiale et les augmentations posologiques suivantes ne doivent pas être dépassées (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). Lorsque des antiépileptiques concomitants sont arrêtés ou d’autres antiépileptiques/médicaments sont ajoutés au protocole thérapeutique contenant de la lamotrigine, il faut prendre en considération l’effet que cela peut avoir sur la pharmacocinétique de la lamotrigine (cf Interactions).
Description 1 :adultes et enfants de plus de 13 ans.
– Monothérapie. Lamotrigine 25 mg/j en 1 les deux premières semaines puis 50 mg/j en 1 prises les deux semaines suivantes. La posologie habituelle se situe entre 100 et 200 mg/j en 1 à 2 prises. On obtiendra la posologie en augmentant les doses de 50 à 100 mg/j toutes les 1 à 2 semaines. Des doses de 500 mg/j on parfois était nécessaire pour être efficace.
– En association avec le valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine : cf Interactions). Lamotrigine 12,5 mg/j en une prise les deux premières semaines puis 25 mg/j en 1 prise les deux semaines suivantes. La dose habituelle efficace est généralement de 100 à 200Mg/ j en 1 à 2 prises. Cette posologie sera atteinte en augmentant les doses de 25 à 50 mg/ j toutes les 1 à 2semaines.
– En association SANS le valproate et AVEC inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital, primidone, rifampicine, lopinavir, ritonavir). Lamotrigine 50 mg/j en 1 prise les deux premières semaines puis 100 mg/j en 1 prises les deux semaines suivantes. La posologie habituelle se situe entre 200 et 400 mg/j en 2 prises. On obtiendra la posologie en augmentant les doses de 100 mg/j toutes les 1 à 2 semaines. Des doses de 700 mg/j on parfois était nécessaire pour être efficace.
– En association SANS le valproate et SANS inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine. Lamotrigine 25 mg/j en 1 les deux premières semaines puis 50 mg/j en 1 prises les deux semaines suivantes. La posologie habituelle se situe entre 100 et 200 mg/j en 1 à 2 prises. On obtiendra la posologie en augmentant les doses de 50 à 100 mg/j toutes les 1 à 2 semaines.
Chez les patients prenant des médicaments dont l’interaction pharmacocinétique avec la lamotrigine n’est pas connue actuellement (cf Interactions), la posologie recommandée de lamotrigine en cas d’association au valproate doit être appliquée.
Description 2 : Enfants agés de 2 à 12 ans.
– En monothérapie des absences typiques, 0,3 mg/kg/j en 1 ou 2 prises les 2 premières semaines puis 0,6 mg/kg/j en 1 à 2 prises les deux semaines suivantes. La posologie optimale se situe en générale entre 1 et 15 mg/kg/j, l’augmentation de posologie se fait par palier maximun de 0,6 mg/kg/j toutes les 1 à 2 semaines. On ne dépassera pas la dose de 200 mg/j.
– En association avec le Valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine). 0,15 mg/kg/j en 1 ou 2 prises les 2 premières semaines puis 0,3 mg/kg/j en 1 à 2 prises les deux semaines suivantes. La posologie optimale se situe en générale entre 1 et 5 mg/kg/j, l’augmentation de posologie se fait par palier maximun de 0,3 mg/kg/j toutes les 1 à 2 semaines. On ne dépassera pas la dose de 200 mg/j.
– Traitement en association SANS valproate et AVEC inducteur de la glucuronisation de la lamotrigine (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital, primidone, rifampicine, lopinavir, ritonavir). 0,6 mg/kg/j en 1 ou 2 prises les 2 premières semaines puis 1,2 mg/kg/j en 1 à 2 prises les deux semaines suivantes. La posologie optimale se situe en générale entre 5 et 15 mg/kg/j, l’augmentation de posologie se fait par palier maximun de 1,2 mg/kg/j toutes les 1 à 2 semaines. On ne dépassera pas la dose de 400 mg/j.
– En association SANS le valproate et SANS inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine. Lamotrigine 0,3 mg/kg/j en 1 les deux premières semaines puis 0,6 mg/kg/j en 1 ou 2 prises les deux semaines suivantes. La posologie habituelle se situe entre 5 et 15 mg/kg/j en 1 à 2 prises. On obtiendra la posologie en augmentant les doses de 0,6 mg/kg/j toutes les 1 à 2 semaines.
Chez les patients prenant des médicaments dont l’interaction pharmacocinétique avec la lamotrigine n’est pas connue actuellement (cf Interactions), la posologie recommandée de lamotrigine en cas d’association au valproate doit être appliquée.
Enfants de moins de 2 ans, traitement non recommandé car pas de recul.
Troubles bipolaires:
Description 3 : Adultes de 18 ans et plus – Augmentation posologique recommandée jusqu’à la posologie quotidienne totale d’entretien de stabilisation dans le traitement des troubles bipolaires.
– Monothérapie. Lamotrigine 25 mg/j en 1 les deux premières semaines puis 50 mg/j en 1 prises les deux semaines suivantes. La posologie habituelle se situe entre à 200 mg/j en 1 à 2 prises. On obtiendra la posologie en augmentant les doses de 50 à 100 mg/j toutes les 1 à 2 semaines. Des doses de 100 à 400 mg/j on parfois était nécessaire pour être efficace.
– En association avec le valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine : cf Interactions). Lamotrigine 12,5 mg/j en une prise les deux premières semaines puis 25 mg/j en 1 prise les deux semaines suivantes. La dose habituelle efficace est généralement de 100 mg/ j en 1 à 2 prises. Cette posologie sera atteinte en augmentant les doses de 25 à 50 mg/ j toutes les 1 à 2semaines.
On ne dépassera pas la dose de 200 mg/j.
– En association SANS le valproate et AVEC inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital, primidone, rifampicine, lopinavir, ritonavir). Lamotrigine 50 mg/j en 1 prise les deux premières semaines puis 100 mg/j en 1 prises les deux semaines suivantes. La posologie habituelle se situe à 300 mg/j en 2 prises. Si nécessaire on obtiendra la dose de 400 mg/j la 7émé semaine en 2 prises.
Description 4 : Adultes de 18 ans et plus – Posologie totale quotidienne d’entretien de stabilisation suite à l’arrêt de médicaments associés dans le traitement des troubles bipolaires.
– Lorsque la posologie efficace de lamotrigine est obtenue, on arrêtera le valproate et on doublera les doses de lamotrigine sans dépasser une augmentation de 100 mg/ semaine.
– A l’arrêt des inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital, primidone, rifampicine, lopinavir, ritonavir), on visera une posologie divisé par 2 sur 3 semaines. Premère semaine on laissera la posologie inchangée, la deuxième semaine on diminuera de la moitié de la dose à baisser et on obtiendra la bonne posologie la 3 ère semaine (exemple: semaine 1 : 400 mg, semaine 2: 300 mg, semaine 3: 200 mg ou encore semaine 1: 300 mg, semaine 2: 225 mg, semaine 3: 150 mg).
Description 5 : Adultes de 18 ans et plus – Ajustement de posologie quotidienne de la lamotrigine suite à l’ajout de médicaments associés dans le traitement des troubles bipolaires.
– Lors de l’ajout de Ajouter au dictionnaire dans le traitement les doses de lamotrigine seront divisées par dés la première semaine de cette modification thérapeutique.
– Lors de l’ajout d’un inducteur de la glucuronisation de la lamotrigine (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital, primidone, rifampicine, lopinavir, ritonavir), la dose cible de lamictal est le double de la dose initiale. On ajoutera 50 % de la dose manquante 1 semaine après le rajout puis on arrivera à la dose cible la 3 ère semaine (exemple : dose initiale de lamictal : 200 mg, semaine 1 avec l’introduction de l’inducteur : 200 mg, semaine 2 : 300 mg, semaine 3 : 400 mg).
– Lors du rajout d’un traitement ne modifiant pas la cinétique de la lamotrigine, on ne modifiera pas les doses du traitement institué.
– Lors du rajout d’un traitement dont on ne connaît pas les interactions avec la lamotrigine, on utilisera les modifications effectuées lors de l’introduction du Valproate.
Recommandations particulieres:
Arrêt du traitement par Lamictal chez les patients atteints de troubles bipolaires :
Le traitement par lamotrigine peut être arrêté d’emblé.
Pas d’indications de la lamotrigine avant 18 ans.
Des études ont montré une augmentation des idées suicidaires sans autres bénéfices dans cette population.
Contraception orale.
– Lors de l’introduction d’un oestroprogestatif, la clearance rénale de la lamotrigine est doublé. Par conséquence un doublement progressif des doses est recommandé. Attention cependant au traitement contraceptif discontinu, en effet lors de la semaine sans prises de contraception un doublement des concentrations de lamotrigine est possible avec des effets indésirables. On privilégiera des traitements continus.
– Lors de l’arrêt d’un traitement oestroprogestatifs on diminuera les doses de lamotrigine par 2. Cette baisse se fera progressivement sur 3 semaines pour atteinte la dose cible.
– dans les cas plus compliqués (association avec inducteur ou inhibiteur), des dosages de concentration sanguine de lamotrigine sont possibles pour guider les modifications posologiques.
Insuffisance Rénale chronique :
La clearance rénale de la lamotrigine étant diminuée des baisses de posologie fonction du degré de cette insuffisance rénale sont recommandés.
Insuffisance hépatique :
En cas d’insuffisance hépatique modérée une baisse de 50% de la posologie est recommandée, en cas d’atteinte sévère cette baisse devra être de 75%. Les modifications posologiques serons également adaptée à la réponse clinique du patient.
Contre-indications :
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients listés en rubrique Composition.
Effets secondaires :
Affections hématologiques
– Très rares : anomalies hématologiques incluant neutropénies, leucopénies, anémies, thrombopénies, pancytopénies, anémies aplasiques, agranulocytoses. Des adénopathies sont également possibles (fréquence non connue).
Affections du système immunitaires
– Très rares : Syndrome d’hypersensibilité (incluant des symptômes comme fièvre, adénopathies, œdème de la face, anomalies hématologiques et hépatiques, coagulation intravasculaire disséminée, défaillance multi viscérale).
Affections psychiatriques
– Fréquent: agressivité, irritabilité. Très rares : confusions, hallucinations et tics. Des cauchemars sont également possibles.
Affections neurologiques
– Céphalées fréquentes
– Fréquemment :Somnolence, sensations vertigineuses, tremblements, insomnie, agitation.
– Peu fréquent : ataxie.
– Rares : Nystagmus, méningite aseptique.
– Très rares : Instabilité, mouvements anormaux, aggravation de la maladie de Parkinson, syndrome extrapyramidal, choréoathétose, augmentation de la fréquence des crises.
Affections oculaires
– peu fréquent : diplopie, vision floue
– Rares : conjonctivites
Affections gastro-intestinales
– Fréquent : Nausées, vomissements, diarrhée, sécheresse buccale.
Affections hépatobiliaires
– Très rares : Insuffisance hépatique, dysfonctionnement hépatique, augmentation des valeurs des tests hépatiques.
Affections de la peau et du tissu sous cutané
– Très fréquent : éruptions cutanées
– Peu fréquent : alopécie
– Rares : Syndrome de Stevens-Johnson.
– Très rares : Nécrolyse épidermique toxique, syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques.
Affections musculosquelettiques
– Fréquent : Arthralgies.
– Très rare : Réactions de type lupique.
Affections générales
– Fréquent : fatigue, douleur, douleur du dos.
Surdosage :
Signes et symptômes :
Des ingestions de doses massives excédant de 10 à 20 fois la dose thérapeutique maximale, incluant des cas mortels, ont été rapportées. Le surdosage a conduit à des symptômes comprenant nystagmus, ataxie, trouble de la conscience, crises convulsives tonico-cloniques et coma. Un élargissement du QRS (retard à la conduction intraventriculaire) a également été observé chez les patients en surdosage. L’élargissement de plus de 100 ms de la durée du QRS peut être associé à une toxicité plus sévère.
- Traitement :
En cas de surdosage, il convient d’hospitaliser le patient et de lui administrer le traitement adéquat. Un traitement visant à diminuer l’absorption devra être mis en place (charbon activé), si cela est indiqué. Une prise en charge supplémentaire devra être instaurée selon l’état clinique du patient. Il n’y a pas de données concernant l’utilisation de l’hémodialyse comme traitement d’un surdosage. Chez 6 volontaires insuffisants rénaux, 20 % de la lamotrigine a été retiré de l’organisme pendant une session d’hémodialyse de 4 heures .
Grossesse, allaitement, fertilité :
– Le traitement antiépileptique chez une femme désirant une grossesse doit être réévalué. Dans tout les cas on privilégiera une monothérapie. Durand la grossesse les concentrations de lamotrigine peuvent varier. Une incidence sur les malformations fœtales ne peut être exclus.
– La lamotrigine passe dans le lait dans des proportions variables. Le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant devra être clairement évalués par rapport à cette informations.
– Aucune baisse de la fertilité n’est décrite avec un traitement par lamotrigine.